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  • Photo du rédacteurÉmilie REDONDO

THE GENTLEMEN

Année de sortie : 2020

Durée : 1h53

Genre : Action, Thriller

Réalisé par : Guy RITCHIE

Casting : Matthew McCONAUGHEY, Hugh GRANT, Charlie HUNNAM, Michelle DOCKERY, Jeremy STRONG, Henry GOLDING, Colin FARRELL, Eddie MARSAN, Tom WU


Synopsis : Michael Pearson est à la tête de la plus grande organisation de vente de marijuana du Royaume-Unis et songe à se retirer des affaires. Cette décision va créer un effet papillon qui fera tomber bien des dominos. Entre la trahison d'anciens partenaires et la conclusion de nouvelles alliances, Michael va se rendre compte qu'il n'est pas aisé de déposer la couronne, … enfin, si c'est vraiment ce qu'il veut.


Bref : Un vrai bon film de gangsters, tinté d'un flegme tout britannique. Un super kiffe !


Que ça fait du bien de retrouver enfin un film avec de vrais gangsters, machos, virils et méchants ! Bien loin des presque trop gentils de la bande à Dany Ocean (Ocean's 11, 12 et 13), voleurs de classe internationale, mais pas bagarreurs pour un sou, le réalisateur Guy RITCHIE nous offre ici, une vraie bande de méchants.


Mickey Pearson est LE baron de la drogue au Royaume-Unis. Né aux États-Unis, il a bâti son empire après avoir compris le potentiel inexploité du commerce de la marijuana lors de son passage, en tant que boursier en horticulture, à la prestigieuse université d'Oxford.


Le "roi de la jungle", comme il se qualifie lui-même, est un gangster pur souche : il est intelligent, il n'hésite pas à se salir les mains si nécessaire, il tient son organisation d'une poigne ferme, mais surtout il répond à un certain code d'honneur. Il aime les choses bien faites et surtout qu'elles le soient comme il le souhaite et ses lieutenants sont chargés de faire respecter cette loi.

Sauf que Mickey a envie de rendre les clés de son royaume. Il entre alors en négociations avec Matthew, potentiel repreneur. S'engage alors un étonnant et complexe jeu de dupes.


Pour raconter son histoire, Guy RITCHIE, utilise un narrateur, qui n'est autre que le journaliste Fletcher, joué par Hugh GRANT. Ce dernier va expliquer à Ray, lieutenant de Mickey, l'histoire telle qu'il la connait. Sauf qu'il ne connaît pas toute l'histoire.


Le réalisateur est passé maître dans l'art du scénario en flash-backs. Que ce soit les deux Sherlock Holmes, Le Roi Arthur : la légende d'Excalibur, Agents très spéciaux-Code U.N.C.L.E, ou son dernier film, Un homme en colère, ce type de scénario est presque devenu sa marque de fabrique. Et, à chaque fois, ça marche : jusqu'au bout du film le déroulé de l'histoire est clair, mais énigmatique, et le suspense reste entier.


Avec un générique digne des films de James Bond, Guy RITCHIE nous embarque dans une histoire bien tournée, ou les rebondissements et les twists sont aussi inattendus que les flingues peuvent vite se dégainer. Dans la ligne droite des grands films comme Scarface, Reservoir Dogs, Heat, American gangster ou Les Infiltrés, The Gentlemen intègre parfaitement les caractéristiques des grands films du genre.


Parmi les codes classiques, on retrouve notamment : un langage fleurit, des flingues, de la castagne, des histoires de gros sous et de domination du marché. Les minables se font descendre, les repentants sauvent leurs peaux et les requins continuent de nager. Tout cela accompagné par une musique tout à fait en accord avec l'ambiance.


La technique est excellente, bien que persistent quelques faux raccords, un rien anecdotiques. Les images et les cadrages sont ultra léchés et donnent au film un esthétisme à la hauteur de l'ambiance, un brin brutale, imprégnée pourtant d'un flegme "so british". De ce point de vue, et parfois contrairement à ses homologues américains, le film est parfaitement équilibré : le rythme est soutenu, mais pas agressif, grâce à un montage serré juste ce qu'il faut.


C'est un film de mâle par excellence, car presque l'intégralité du casting est masculin. Tous incarnent à la perfection leur rôle : Matthew McCONAUGHEY et Jeremy STRONG en parrains/requins de la drogue, chacun avec leur style, combattant comme des coqs pour savoir qui croquera l'autre ; Charlie HUNNAM parfait lieutenant du boss, petit soldat et bras droit aussi rusé qu'efficace ; Hugh GRANT impayable en journaliste rapace, persuadé que son plan pour se faire une place au soleil est imparable ; Eddie MARSAN est quasi caricatural en patron de presse essayant de compenser par tous les moyens son allure de petit roquet ; ou encore Colin FARRELL, en patron de salle de boxe et accessoirement coach/manager de jeunes inconscients, littéralement l'ovni de ce film.


Bref, une sacrée dose de testostérone. Pour autant, cela permet, par contraste, au personnage de Rosalind, jouée par l'excellente Michelle DOCKERY, de briller. Car dans ce film, les nanas sont tout à fait capables de se défendre, verbalement ou physiquement d'ailleurs. La reine est respectée et gare à celui qui oserait s'en approcher.


À noter que la version française est très en dessous de la version originale : que ce soit au niveau des voix ou au niveau de la traduction particulièrement édulcorée. Il y a donc une énorme perte à la traduction, que ce soit sur le langage ou sur les références. Mon conseil : à visionner en version originale avec les sous-titres pour ne rien perdre du folklore.


Au final : bien fait, bien joué, une histoire qui tient en haleine, tous les codes du genre… bref, un super film qui va devenir un classique ! À voir et à revoir !


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