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  • Photo du rédacteurÉmilie REDONDO

SPENCER

À voir sur : Prime Vidéo

Année de sortie : 2022

Durée : 1h57

Genre : Biopic, Historique, drame

Réalisé par : Pablo LARRAIN

Casting : Kristen STEWART, Timothy SPALL, Jack FARTHING, Jack NIELEN, Freddie SPRY, Sean HARRIS, Stella GONET, Richard SAMMEL, Sally HAWKINS


Synopsis : Une interprétation d'un week-end de Noël que la Princesse Diana passe à Sandringham, à l'époque où les rumeurs de divorce entre elle et le Prince Charles vont bon train. Même si elle connait le jeu et ses règles, Diana n'a plus envie de jouer.


Bref : Un film attendu qui est en fait un non-événement.


Le parti pris du film est de raconter l'un des derniers Noël que la Princesse Diana passa à Sandringham, avec le reste de la famille royale. La Princesse doit tenir trois jours. Trois jours à entrer dans un moule et à respecter les règles d'un protocole qu'elle ne supporte plus. Trois jours pendant lesquels elle sera scrutée par tous, dans une maison où les murs ont des oreilles.


Le film arrive à faire ressentir l'ambiance pesante et le caractère oppressif de la situation, et ce, en se concentrant presque totalement sur le personnage de Diana. Les domestiques sont beaucoup plus présents à l'écran par rapport à la famille royale elle-même, qui ne paraît qu'accessoire. Sur ce point le scénario arrive à ces fins : le malaise, le mal être, la sensation d'étouffement et d'être épiée constamment, sont tout à fait palpables.


Le déroulé de l'histoire montre assez bien les règles surannées et obsolètes d'un protocole contraignant et suffocant, tant par l'attitude soumise des membres de la famille royale, que par l'insistante surveillance des domestiques et serviteurs de la maison. Sous prétexte de son rang et sous couvert des traditions, tous ont voulu ramener la Princesse dans le rang. C'était bien mal la connaître et très mal appréhender sa détresse.


Le réalisateur a très bien su utiliser la lumière, en alternant les ambiances sombres de la dépression et la luminosité vive des moments de courage, pour illustrer l'ambivalence de la situation de son héroïne. Cette ambivalence est d'ailleurs parfaitement symbolisée par les rideaux de sa chambre : elle veut les laisser ouverts alors que tous, jusqu'au Prince Charles, la somme de les laisser fermer.


La réalisation technique est plutôt bonne. Les cadrages sont bien faits et arrivent à cerner les scènes, les champs/contre-champs sont cohérents et on retrouve une bonne alternance entre les plans d'ensemble et les plans serrés. Petit bémol, car dans certaines scènes les images ne sont pas très stables ce qui peut perturber le visionnage.


Quant à la bande originale, elle correspond bien à l'ambiance du film. On notera une utilisation symbolique bien marquée de la musique. D'un côté, on apprécie les longues mélodies virevoltantes jouées au piano, toutes en émotion et en lyrisme, qui accompagnent l'héroïne. De l'autre, on supporte les dysharmonies du violon, les envolées des cuivres martelées aux rythmes de la batterie pour coller à la pesanteur des malaises créées par la famille royale, les domestiques et le protocole.


Le rythme du film est assez lent, ce qui cadre bien avec l'intention de marquer la lourdeur de ce week-end. On sent la Princesse comme engluée dans cette situation, mais aussi son envie absolument criante de ne pas être là, de fuir le plus tôt, le plus loin et le plus vite possible. Néanmoins, cela reste très lent.


Trop lent peut-être. Surtout quand le film repose sur une actrice qui, malgré ses efforts indéniables, n'arrive pas à convaincre. On sent pourtant tout le travail fourni pour arriver à interpréter ce rôle : un travail sur l'accent, sur la gestuelle, etc. Et c'est justement là le problème, il manque le naturel. Avoir la même coupe de cheveux et porter les mêmes vêtements, ne fait pas de vous une réplique crédible de la Princesse Diana.


Kristen STEWART n'arrivera jamais à entrer dans le club très sélectif des grandes actrices tant qu'elle gardera la même expression. Quels que soient ses rôles, elle a toujours la même expression faciale : un mélange entre la constipation et la peur du monstre dans le placard. Elle arbore cette tête dans bon nombre de ses films (Twilight, Charlie' Angel, Seberg, Underwater, Equals, Sils Maria, …).


Même si elle possède un vrai potentiel d'actrice, sa mono-expression gâche tout. On ne voit pas l'icône derrière l'actrice, on ne voit qu'une actrice qui essaye d'arriver à l'orteil de l'icône. Toutes les émotions semblent artificielles et l'on sent bien que l'actrice force le trait à de nombreuses reprises. Cela aurait pu passer si les autres rôles avaient eu une présence plus importante dans le film. Malheureusement, le réalisateur a tout misé sur son actrice


Au final : Bien que l'ambiance soit bien posée, la réalisation sans relief et l'interprétation poussive de l'actrice principale gâchent les intentions du film.

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