top of page
Rechercher
  • Photo du rédacteurÉmilie REDONDO

PROMISING YOUNG WOMAN

Année de sortie : 2020

Durée : 1h48

Genre : Drame, Thriller

Réalisé par : Emerald FENNEL

Casting : Carey MULLIGAN, Bo BURNHAM, Alison BRIE, Laverne COX, Jennifer COOLIDGE, Chris LOWELL, Connie BRITTON, Max GREENFIELD


Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.


Synopsis : Cassie est une jeune femme intrigante qui mène une double vie : le jour, elle est une serveuse de café ingénue ; la nuit tombée, elle devient une séductrice manipulatrice. Ce qui est certain, c'est qu'il ne faut pas se fier aux apparences, car Cassie est bien déterminée à solder les comptes avec un événement qui a bouleversé sa vie quelques années plus tôt.


Bref : Un film passionnant, au rythme crescendo et une leçon de manipulation.


Qui est la proie et qui est le chasseur… C'est en substance le fil conducteur du film.

Cassie est une serveuse dans le café de son amie le jour et une séductrice la nuit. Séductrice oui, mais avec une idée bien précise derrière la tête.


Sans vouloir trop en dire, le scénario d'Emerald FENNEL est particulièrement bien tourné. On découvre le personnage de Cassie tout au long de l'histoire : mais ce n'est que tard dans le film que l'on comprend exactement où elle veut en venir. Et l'on a encore plus de respect pour sa croisade et l'intelligence qu'elle met à son service.


L'histoire de Cassie, mais surtout sa quête, montre une facette peu glorieuse de certains hommes : ceux qui, sous couvert de fausses bonnes intentions, viennent proposer leur aide aux damoiselles en détresses, ceux qui font mine de ne pas entendre ce qu'elles peuvent dire et en particulier ce petit mot de trois lettres, "non", et qui, au lieu de ça, entendent "oui bien sûr".


Et en cela, l'histoire colle parfaitement à l'actualité et aux thèmes qui ont émergés depuis quelque temps dans les débats sociétaux, notamment concernant le comportement des hommes, la redéfinition de la notion de virilité, la place des femmes et leur traitement, les stéréotypes, mais aussi l'omerta sur les agressions, la justice et son inaction, etc.


Le personnage de Cassie est admirablement interprété par une Carey MULLIGAN au sommet de son art. L'actrice propose une réelle performance, car son jeu est à la fois intense et troublant. Sa manière de "piéger" ces hommes, que j'évoquais plus haut, est tout bonnement jouissive. Sentiment d'ailleurs accentué par leur mauvaise foi et leurs pathétiques dénégations. Elle incarne subtilement ce personnage qui donne toutes les apparences de la naïveté et de l'innocence, tandis que, derrière ce vernis, se cache une détermination farouche au service d'une rare intelligence.


Le scénario permet au spectateur d'avoir une longueur d'avance sur les autres personnages, ce qui lui permet tantôt de compatir, tantôt de trépigner en attendant que le couperet tombe.

Le reste d'entre eux est, d'ailleurs, quasi éclipsé par celui de l'actrice principale, sans pour autant être transparents. Ils arrivent à exister, mais seulement grâce à leurs liens avec la quête de l'héroïne. Pour autant le casting est largement à la hauteur, non seulement de la prestation de Carey MULLIGAN, mais également du scénario, qui est très exigeant.


Pas étonnant qu'il ait reçu l'Oscar 2021 du meilleur scénario : une récompense largement méritée, tout comme les 4 nominations pour les autres catégories les plus prestigieuses (meilleur film, meilleure actrice, meilleur montage et meilleure réalisatrice).


Les dialogues sont incisifs et servis par une admirable interprétation. On assiste à la matérialisation d'une grande écriture : parfois réduit au minimum, parfois déployé sur une longue tirade, la combinaison du dialogue et de l'interprétation donne des scènes où l'on reçoit de grandes leçons de manipulation. Les messages sont forts, habilement délivrés et reçus 5 sur 5.


Quant aux prises de vue, elles sont simples. Simples, oui, mais terriblement efficaces. Alliées à un montage à la fois percutant et rythmé, cela permet aux spectateurs de rester en haleine tout au long du film. C'est l'une des forces de ce film.


Mention spéciale pour les costumes : les tenues qu'arbore Carey MULLIGAN sont largement inspirées d'une mode des années 80, voire 90. Elles sont clinquantes et colorées. Elles collent parfaitement à la personnalité et à la psychologie du personnage : c'est d'ailleurs un de ses moyens d'expression dans le film.


Enfin, quoi que la musique originale ne soit pas très présente dans le film, elle est néanmoins utilisée judicieusement. On retrouve quand même quelques tubes, comme une version de "It's raining men", dont l'arrangement correspond parfaitement au ton du film, dans le générique de début du film, ou encore "Angel of the morning" pour la scène finale.


Au final : Ce film est une vraie claque dont on ressort un peu chamboulé. Un cour magistral sur le comportement des hommes et des femmes, et sur la détermination de l'une d'elles à atteindre son objectif.

10 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

UNE VIE

Post: Blog2 Post
bottom of page