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  • Photo du rédacteur: Émilie REDONDO
    Émilie REDONDO
  • 15 août
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 22 août

Année de sortie : 2025

Durée : 1h57

Genre : Comédie, Romance

Réalisé par : Céline SONG

Casting : Dakota JOHNSON, Pedro PASCAL, Chris EVANS, Zoë WINTERS, Marin IRELAND, Lindsey BROAD

 

Synopsis : Lors qu'une entremetteuse ("matchmaker") rencontre l'homme idéal le même soir qu'elle retrouve un ancien amour, sa vie se complique.

 

Bref : Contrairement à la campagne de promotion du film, il ne s'agit pas vraiment d'une comédie romantique. Pas de comédie et une romance aussi sinistre que cynique ! À fuir !

 

Autant arracher le pansement d'un seul coup : ce qui devait être la comédie romantique de l'été 2025, n'en est pas une, et de loin !

Genre décrié, voire moqué, la comédie romantique est pourtant un genre à part entière, qui a ses propres codes : une alchimie nécessaire entre les personnages, une histoire qui tient la route, une vraie romance à l'eau de rose agrémentée de quelques scènes gentiment comiques, pour faire rêver et fantasmer les cœurs tendres des spectateurs, enfin un montage et une technique qui apportent du rythme à "l'intrigue".

 

Encore une fois, la recette a l'air simple, mais beaucoup s'y sont cassé les dents, comme en l'occurrence. Ici, difficile de savoir si le manque d'alchimie criant entre les protagonistes (directives de la réalisatrice ou liberté artistique laissée aux acteurs ?), le vide intersidéral du scénario, ou encore le minimalisme (pour ne pas dire l'absence) de la technique, sont à l'origine de cet accident cinématographique. Une chose est sûre : aucune comédie et à peine une once de romantisme. Zéro pointé !

 

L'histoire se déroule à New York, or la photographie, juste neutre, ne met rien en valeur. Les prises de vues des décors sont sans intérêt, alors que l'on aurait voulu voir des morceaux de la ville, sentir son dynamisme ou même s'attarder sur son architecture. On ne retrouve pas du tout les inspirations évoquées par la réalisatrice (La garçonnière, Quand Harry rencontre Sally ou encore, Vous avez un message).

 

Même les costumes, qui sont anecdotiques, ne servent pas les personnages. Ce qui est certain, c'est que ces derniers sont laissés à l'abandon, sans réelle incarnation. Comment incarner d'ailleurs lorsque l'on est filmé avec une technique plus que minimaliste. La réalisatrice ne sait visiblement pas faire de champ/contrechamp, entre une Dakota JOHNSON, plus froide et inexpressive qu'un iceberg (ce qui est méchant pour les icebergs !) et un Chris EVANS terne et affligeant. Elle se contentera de plans larges fixes dans les échanges entre son héroïne et un Pedro PASCAL, qui vient mettre un soupçon (mais alors un tout petit) de charme et de charisme dans ce morne océan de platitude.

 

Le jeu des acteurs donne d'ailleurs l'impression qu'ils ne font que remplir leurs contrats et n'ont aucune envie d'être là. Quelque part, cela se comprend lorsque l'on regarde de plus près les arcs narratifs des personnages qui sont sans profondeur et plus qu'expédiés : la jeune femme, partie de rien, qui mène une carrière d'entremetteuse, rencontre l'homme parfait (la licorne) le même soir où elle retrouve son ancien amour. Leur passé est balayé par deux ou trois dialogues et un tour en voiture.

 

Faute en est au scénario qui ne fait rien pour relever le niveau : on est sur du réchauffé, sans relief, sans aucun twist ou rebondissement, que le montage, plus qu'approximatif, et l'absence de mouvements ou de cadrages intéressants pouvant harmoniser les scènes, ne parviennent pas à sauver.

 

Céline SONG, pourtant saluée pour son film précédent Past Lives, a fait moins que le minimum syndical. Rien qui inclurait réellement de la comédie, des notes d'humour et une vraie dose de romance. Le film n'exploite absolument pas la psychologue des protagonistes, ni des dilemmes auxquels ils sont confrontés, ou encore leurs motivations ou les raisons de leurs choix. Rien. Le tout est superficiel, particulièrement prévisible et fade.

 

La critique sous-jacente représente, elle aussi, une anicroche dans le film. La réalisatrice émet un jugement de valeur sur les clients de l'entremetteuse, dont les désidérata montrent leur prétention et leur matérialisme (d'où le titre du film). Pourtant, chacun a bien le droit de voir midi à sa porte et, malgré l'interrogatoire sélectif que subissent ses clients pour s'en prémunir, on peut quand même parfois tomber sur une mauvaise pioche.

 

Au final : Ce film est d'un ennui mortel. Un ennui qui dure presque deux heures. Deux heures pour ne rien dire, c'est long ! À la place, je recommande Tout sauf toi, sorti l'année dernière et qui redonne ses lettres de noblesse au genre de la comédie romantique, qui a trop longtemps déserté les salles obscures (disponible sur Prime vidéo) !

 
 
 

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