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  • Photo du rédacteurÉmilie REDONDO

MALÉFIQUE 2 : LE POUVOIR DU MAL

Dernière mise à jour : 19 sept. 2021

Année de sortie : 2019

Durée : 1h59

Genre : Fantastique, Aventure

Réalisé par : Joachim RONNING

Casting : Angélina JOLIE, Elle FANNING, Michelle PFEIFFER, Harris DICKINSON,


Synopsis : Le premier opus nous a fait découvrir les origines de la colère et du ressentiment d'une des plus célèbre méchante Disney la conduisant à jeter un sort à la princesse Aurore. Dans « Maléfique : Le Pouvoir du Mal » on approfondit les relations complexes entre la fée et la nouvelle reine, alors qu'elles tissent de nouvelles alliances et affrontent de nouveaux adversaires dans leur combat pour protéger leurs terres et les créatures magiques qui les peuplent.


Bref : Un très bon film, meilleur que le premier opus, et pour tous les âges !


Avis : J'adore !


Je trouvais le premier film un peu trop mielleux, trop "Disney", trop proche du conte version épurée. Mais là, je valide sans réserve! Le second est nettement plus intéressant à tous points de vue.


Le scénario est bien ficelé. L'histoire, crédible et originale, poursuit le premier volet en proposant une suite que l'on imagine rarement après la fin du conte originel.

Chaque personnage évolue vers une version plus étoffée, plus complexe et plus profonde. La princesse Aurore gouverne son royaume et elle se montre intelligente, futée et empathique. On en apprend plus sur les origines de Maléfique, sur ses pouvoirs et sur son peuple. Le prince Philippe n'est pas réduit à un rôle de benêt juste bon à embrasser des princesses pour les réveiller. Son rôle est d'égale importance aux autres. Puis s'insèrent les nouveaux personnages : les parents de Philippe, notamment sa mère (jouée par Michelle PFIEFFER), ainsi que les fées noires (peuple de Maléfique).

L'accent est mis non plus sur la découverte du monde des fées mais sur les questionnements intérieurs des personnages et de leurs interactions.


La bande originale est très bien faite et accompagne l'image en accentuant judicieusement les effets dramatiques.

Les prises de vue et effets spéciaux sont remarquables. Les personnages imaginaires du peuple des fées sont bien construits et leurs interventions à l'image est très fluide. Ils sont tous mignons et originaux. Les séquences de vol donnent un effet vertigineux au spectateur, comme dans certaines attractions de parc à thèmes.


Angélina JOLIE redonne ses lettres de noblesse à celle qui a été l'une des méchantes les plus connue de l'univers Disney. Elle interprète une fée noire doté de pouvoirs exceptionnels qui manifeste aussi parallèlement toutes les émotions dites humaines : un fort instinct protecteur, de la fureur, de la tristesse, de la fierté… Son jeu est tout à fait juste.

Elle FANNING incarne parfaitement une princesse Aurore courageuse, téméraire, déterminée à protéger son peuple et à instaurer la paix. Elle est tout à fait crédible et réussi à gommer l'image lisse de la princesse blonde, ingénue et fragile.


Il est agréable de voir que de plus en plus les scénaristes et réalisateurs s'attachent à montrer un exemple de femme forte au cinéma en général et plus particulièrement dans des dessins animés (Rebelle, Mulan, Princesse Mononoké, Nausicaa, Vaiana, Raya…) ou dans leur version en live action. Exit les princesses mièvres, sans jugeote, petites choses fragiles et délicates. Aujourd'hui s'affichent des femmes fortes et indépendantes qui n'ont plus besoin d'attendre des lustres qu'un fringant prince vienne les secourir sur son vaillant destrier. Elles sont intelligentes, savent prendre les choses en main et font montre de courage et de résistance dans l'adversité. Un magnifique exemple pour la nouvelle génération.


D'ailleurs ce second opus montre un visage plus sombre. La palette d'émotions est bien plus complète. Les versions les plus récentes des contes, et notamment les différentes adaptations faites par Walt DISNEY, ont été purgées d'une grande part de leur noirceur. Tant et si bien que l'on a tendance à oublier que les contes originaux des Frères Grimm et de Charles PERRAULT notamment, étaient sombres et violents. Cela remet quelque peu les compteurs à zéro.

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