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  • Photo du rédacteurÉmilie REDONDO

JOHN WICK : CHAPITRE 4

Dernière mise à jour : 14 juin 2023

Année de sortie : 2023

Durée : 2h50

Genre : Action

Réalisé par : Chad STAHELSKI

Casting : Keanu REEVES, Donnie YEN, Bill SKARSGARD, Ian MCSHANE, Laurence FISBURNE Hiroyuki SANADA, Shamier ANDERSON, Lance REDDICK, Rina SAWAYAMA, Scott ADKINS


Synopsis : John WICK, le célèbre "Croquemitaine" de la pègre internationale, poursuit sa quête pour s'affranchir de la Grande Table. Pour retrouver sa liberté, il devra affronter les ennemis que l'organisation criminelle mettra sur sa route, déterminée à le voir six pieds sous terre. Des ennemis qui ont autrefois été des amis.


Bref : On sent clairement la franchise à bout de souffle, même si le film est aussi bien réalisé que les précédents. Un bon vide tête, mais qui peut faire mal au crâne !


Ce quatrième volet de la saga confirme l'impression laissé par le précédent : la franchise manque clairement de souffle et d'idées nouvelles.

Pour ainsi dire, on prend les mêmes et on recommence. Le héros, campé par un Keanu REEVES qui commence à être marqué par ce rôle physiquement exigeant, poursuit inlassablement sa quête pour retrouver sa liberté après avoir flirté de trop près avec son ancien employeur, l'organisation criminelle internationale connue sous le nom de la Grande Table.


Dans le premier opus, il opérait une vengeance sanglante, suite au vol de sa voiture et du meurtre de son chien, dernier cadeau de sa défunte femme. Dans le deuxième opus, John Wick en fini avec sa vengeance, mais se fait rattraper par une dette de sang contractée auprès de celui qui lui a permis de prendre sa retraite. Et le voilà repartis en guerre (Parabellum) contre la Grande Table, dans le troisième volet, pour tenter de reprendre sa liberté. Guerre qui trouve son point d'orgue et sa conclusion (?) dans ce chapitre 4.


Retour donc, dans ce nouveau volet, aux fondamentaux : des questions de règles immuables, cependant régulièrement enfreintes par l'ensembles des protagonistes, de dettes honorées et de revanches pour des trahisons ou des honneurs faussement bafoués, … qui entrainent tous les assassins à la poursuite du héros. Un héros qui survit à absolument tout : coup de feu, blessure par armes blanches, chutes de hauteurs, théoriquement mortelles, … Car, face à la vague d'assassins à sa poursuite, John Wick conserve toujours l'amitié et le soutien de quelques-uns : les Directeurs des hôtels Continental, le roi des mendiants, etc.


Une preuve que la saga tourne en rond et fini par donner le tournis aux spectateurs. Encore une fois, ce film est une vraie publicité pour les armes à feu, les sports de combats (jujitsu, aïkido, kendo, etc.), les stratégies de guerre en tout genre, des courses poursuites à la Fast and Furious, … un mélange qui donne certes des scènes d'actions mémorables et rocambolesques, mais qui finit par sonner creux.


Il faut quand même reconnaître que Chad STAHELSKI est passé maître du genre. Ancien cascadeur sur la saga Matrix, des sœurs WACHOWSKI, le réalisateur a non seulement appris avec les meilleures, mais a aussi noué une solide relation presque fraternelle avec son acteur.

Le réalisateur applique donc les ficelles techniques avec beaucoup de professionnalisme : les plans sont propres et la lumière est bien dosée (surtout pour les nombreuses scènes de nuit), les séquences sont montées avec un bon rythme, les cascades sont millimétrées et les combats relativement bien chorégraphiés, même s'ils manquent un peu de naturel, sur des musiques passant du rock à du métal, aussi facilement que le héros change d'armes.


Keanu REEVES se montre toujours à la hauteur du défi, bien plus physique qu'artistique, n'ayant aucun réel effort à faire pour incarner le héros taciturne et mystérieux, avare de ses mots comme de ses expressions. Héros qui est toujours entouré des personnages récurrents que sont le Directeur du Continental de New York, le toujours aussi smart et flegmatique Ian MCSHANE, le Roi des mendiants, l'impayable et déjanté Laurence FISBURNE et le concierge discret et serviable Charon, interprété par le très regretté Lance REDDICK.


D'autres personnages viennent se greffer autour de ce quatuor : le redoutable Marquis (Bill SKARGARD) qui a reçu les pleins pouvoirs de la Grande Table pour éliminer le Croquemitaine, qui enverra à sa poursuite l'exécuteur Caine (Donnie YEN) pourtant vieil ami du héros, qui est suivi à la trace par l'énigmatique Tracker (Shamier ANDERSON) dont il est jusqu'au bout difficile de déterminer le camp. John Wick cherchera alors refuge auprès de l'un des seuls amis sur qui il peut encore compter : le Directeur du Continental d'Osaka (Hiroyuki SANADA) et de sa fille, la concierge (Rina SAWAYAMA) qui lui apporteront leur aide au péril de leurs vies.


C'est d'ailleurs le lot de John Wick tout au long des films : il entrainera la chute de nombres de ces amis (Marcus Common, etc.), au fur et à mesure qu'il sera parallèlement à l'origine de l'hécatombe au sein de la confrérie des assassins au service de la Grande Table.

C'est l'un des nombreux reproches que l'on peut faire au scénario. La saga est clairement centrée sur la gent masculine, les femmes n'ayant qu'un rôle mineur : soit elles arrivent à avoir un statut (femme du héros, membre de la Grande Table, assassin) et se font rapidement tuer (Hélène Wick, Miss Perkins, Ares, Gianna D'Antonio, etc.), soit elles font tout bonnement partie des rouages de la Grande Table et sont cantonnées à des rôles de secrétaires. Pour être tout à fait juste, le troisième volet, Parabellum, affiche quelques exceptions : Halle BERRY (Directrice du Continental Marocain), à Angelica HOUSTON (Cheffe de la Ruska Brava de New York) et à Asia Kate DILLON (Adjudicatrice).


Reste que ce sexisme s'accompagne de quelques incohérences savoureuses dans cet opus. La plus marquante est géographique. Tout parisien qui se respecte, et qui en connaît un tant soit peu la géographie, sait que Montmartre se trouve à l'est de la capitale, à deux stations du métro de Portes des Lilas. Alors pourrait-on m'expliquer comment et pourquoi le Roi des mendiant, dont le QG est justement l'ancienne station Porte des Lilas, transporte son ami John Wick, en bateau dans des canaux souterrains (canal Saint Martin), jusqu'à Place de l'Étoile, soit à l'autre bout de Paris, alors que le duel est prévu au pied du Sacré Cœur ?


Certes, cela donne l'occasion de d'augmenter la durée du film, en y incluant des prises de vue des lieux emblématiques de Paris (Place Charles de Gaulle, le Moulin Rouge, le Trocadéro, la Tour Eiffel etc.), et des scènes de courses poursuites et de combats à rallonge, comme celle, plus que symbolique, de la montée des escaliers de la Butte Montmartre (une fois, c'est bien, deux fois, passent encore, trois fois, il ne faut pas prendre le spectateur pour une buse !). Alors cela fait effectivement une sacrée publicité pour la capitale française, même si cela véhicule parallèlement de nombreux clichés. Pas sûre que cela en vaille vraiment la peine et le sang versé par le héros !


Au final : Ce film est ce que j'appelle un vide tête. Pas trop besoin de réfléchir sinon tout se casse la figure. On peut néanmoins reconnaître que c'est bien réalisé. C'est déjà pas mal !

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