top of page
Rechercher
  • Photo du rédacteurÉmilie REDONDO

INFINITE

À voir sur : Amazon Prime

Année de sortie : 2021

Durée : 1h46

Genre : Fantastique, thriller, action

Réalisé par : Antoine FUQUA

Casting : Mark WAHLBERG, Dylan O'BRIEN, Sophie COOKSON, Chiwetel EJIOFOR, Tom HUGHES, Rupert FRIEND, Toby JONES, Liz CARR, Raffiella CHAPMAN, Jason MANTZOUKAS


Synopsis : Evan possède des compétences et connaissances sans les avoir apprises. Ses nuits sont peuplées de rêves tellement réalistes qu'ils pourraient bien être des souvenirs. C'est justement ses souvenirs qui intéressent les Infinis, ces êtres qui se réincarnent en conservant tous leurs souvenirs et leurs savoirs de leurs vies passées. Parmi eux, des croyants, au service de l'humanité, ou des nihilistes, cherchant à éradiquer toute vie sur terre, quel camp aura le dessus ?


Bref : Excellent film d'action au service d'une histoire originale qui, une fois n'est pas coutume, fait réfléchir.


Comme beaucoup, sûrement, je pensais voir un film d'action, sympathique et un bon vide tête. Mais, dès les premières secondes, je me suis aperçu que ce film allait me donner matière à réflexion.


Le thème de l'immortalité, et en particulier l'immortalité de l'être dans son ensemble (englobant le physique et la conscience), est récurrent au cinéma. Que ce soit les films de vampires (Dracula et toutes ses incarnations, Dark Shadow, Underworld, etc.), les films de malédictions (Highlander et suites, Pirates des caraïbes et suites, Adaline) ou les films qui parlent de potions (La mort vous va si bien, The Fountain, Harry Potter à l'école des sorciers), d'horloges intégrées (Time out), ou tout simplement juste d'immortalité (The Man From Earth), beaucoup se sont penchés sur la question et ont cherchés un moyen d'aborder ce thème riche et complexe.


Très peu, en revanche, l'on fait en se focalisant sur l'aspect incorporel de l'immortalité. Adapté du roman d'Éric MAIKRANZ, "The Reincarnationist Papers", le film Infinite nous propose une histoire originale, dans la mesure où elle s'intéresse à une autre théorie sur l'immortalité, celle de l'essence des êtres : la réincarnation.


En effet, comme le postulat du film le pose dès le début, l'être humain ne se résume pas uniquement à son enveloppe physique : il est bien plus que cela. La conscience (l''"âme", à défaut de trouver un mot plus approprié), la somme des connaissances et des expériences, bref, l'essence de ce qui fait un être humain, fait que le corps mécanique peut évoluer dans un temps T. Les corps meurent, mais l'essence se réincarne et poursuit son évolution au fil du temps.


Cette théorie reprend le socle de croyances des Bouddhistes ou des Spirites, qui n'a pas souvent été traité au cinéma. On notera quand même quelques tentatives comme avec Transcendance (Wally PFISTER_2014) ou encore Renaissances (Tarsem SINGH_2015).


Ce qui est intéressant avec Infinite, c'est que la théorie est clairement énoncée dès le départ. Le spectateur n'est pas noyé dans un flot d'informations. Le héros narrateur pose simplement le sujet : certains êtres ont la faculté de se réincarner en conservant leurs souvenirs de leurs vies passées. Parmi eux, certains œuvrent pour le bien de l'humanité et d'autres, lassés de leur condition, veulent détruire toute vie sur terre, annihilant ainsi toutes possibilités de perpétuation du cycle de réincarnation.


En somme, un scénario d'une guerre du bien contre le mal parmi des êtres exceptionnels. Simple, mais efficace. En tout cas à première vue. Car ce n'est pas si évident que ça de construire un scénario dans lequel les camps sont bien définis, où les intentions de chacun ne laissent place à aucun doute et où, malgré tout, les rebondissements arrivent à surprendre le spectateur. Ici, les scénaristes ont plutôt bien joué leur coup car, même s'ils ont laissé des indices, on tremble jusqu'à la fin.


Compte-tenu du sujet, on pouvait s'attendre à ce que le film questionne sur ses aspects, disons, pratiques. Et c'est ce qu'il fait : comment fonctionne la réincarnation ? Comment et quand les infinis retrouvent-ils la mémoire de leurs vies passées ? Comment est-il possible de stocker l'essence d'un être sur une puce numérique ? Pourquoi cela bloque-t-il le cycle de réincarnation ?

Pour autant, le film n'apporte pas les toutes réponses, laissant le spectateur faire le chemin lui-même, mais celles qu'il fournit sont assez convaincantes et crédibles.


L'autre aspect intéressant du film, c'est la profondeur des personnages. C'est d'ailleurs tout l'avantage de parler de réincarnation : chaque personnage ayant vécu plusieurs vies, et s'en rappelant parfaitement, leurs compétences et leurs capacités n'en sont que plus importantes.

C'est un formidable sac à malice dans lequel les scénaristes peuvent piocher pour enrichir l'histoire et faire faire ce qu'ils veulent à leurs personnages : des cascades rocambolesques à la Mission Impossible, aux combats mêlés de plusieurs arts martiaux, en passant par des conversations dans différentes langues, ou encore des flash-backs à différentes époques, etc.


Ajouté à cela un casting qui tient la route, emmené par un Mark WAHLBERG, une Sophie COOKSON et un Chiwetel EJIOFOR en grande forme et vous obtenez un très bon film d'action.


L'action est d'ailleurs servie par des scènes aux prises de vues bien cadrées avec un montage suffisamment serré pour que le rythme soit soutenu, tout en ayant un visuel complet, sans que le film ne soit trop long.

La photographie (l'éclairage, la lumière) du film est bien calibrée, ce qui sert le visuel et donne au film une belle esthétique. D'ailleurs, la scène de l'arrivée au Forum ressemble à une vraie carte postale.

Le choix des décors est assez audacieux, mais aussi judicieux. Chaque camp, dispose d'un camp de base assez grandiose et très représentatif : d'un côté le Forum, une structure taillée dans la pierre de la montagne, évoquant le caractère immuable des Infinis et de leur mission ; de l'autre le château de Bathurst, évoquant la fugacité des possessions matérielles.


Mention spéciale pour les gadgets et autres accessoires ! Vous aimez la saga James Bond ? Et bien vous ne serez pas dépaysés avec Infinite. Le film fait la part belle aux voitures : course poursuite entre une Ferrari et une Aston Martin V8 Vantage des années 70, ou encore une Vantage nouveau modèle blindé, avec des fonctions comme des renforts bélier ou un volant rétractable, mais aussi, toujours de chez Aston Martin, le SUV Lagonda Vision Concept. Un régal pour les aficionados de la marque et plus généralement de belles voitures.

Belles voitures oui, mais pas que : un sabre style Kimotsuki, des projecteurs holographiques, des lances mines à retardement, des balles à puce numérique, … Bref, au niveau gadget, ce ne sont clairement pas des petits joueurs ! Et le tout suffisamment crédible pour que le spectateur se laisse embarquer.


Au final : un bon film d'action qui ne se concentre pas seulement sur "la baston" et les explosions, mais qui s'appuie aussi sur des théories philosophiques sur la vie donnant matière à réflexion. Amazon emboite ainsi le pas de Netflix qui avait déjà ouvert la voie sur la question de l'immortalité avec son The Old Guard.

9 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

UNE VIE

Post: Blog2 Post
bottom of page