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  • Photo du rédacteurÉmilie REDONDO

FREE GUY

Dernière mise à jour : 19 sept. 2021

Année de sortie : 2021

Genre : Comédie, action

Durée : 1h55

Réalisé par : Shawn LEVY

Casting : Ryan REYNOLDS, Jodie COMER, Lil REL HOWERY, Joe KEERY, Utkarsh AMBUDKAR, Taika WAITITI, Channing TATUM


Synopsis : Un employé de banque, englué dans sa routine, rêve de la fille idéale et de nouveaux horizons. Un jour, il décide d'agir pour "devenir un de ceux qui portent des lunettes de soleil". Il découvrira alors que son monde lisse et ordonné n'est autre qu'un jeux vidéo dont il est un personnage secondaire. Il faudra qu'il en devienne un des héros pour arriver à le sauver.


Bref : Comédie déjantée intelligemment bien faite !


Avis : Attention 46° degré droit devant !


Amis du premier, deuxième, troisième et suivant … degrés, passez votre chemin. Pour voir, et apprécier ce film, il me semble judicieux de vous prévenir qu'il faut lâcher prise !

Je suis allée voir ce film au cinéma, sur les conseils et avec ma meilleure amie qui est fan de Ryan REYNOLDS, quoi que sans grande conviction pensant que c'était un film juste bon pour les plateformes de streaming ou la télévision. J'avais grandement tort !

A première vue on pourrait penser que Free Guy est au mieux un film juste déjanté, au pire un bon nanar. Eh bien, je dis : que nenni !


Comme le montre clairement l'affiche, c'est un film d'action et rien que pour cela il mérite d'être vu sur grand écran. Le côté jeu vidéo, les scènes de combats, les cascades, les effets spéciaux sur le grand écran nous donne littéralement l'impression d'y être. Mais ce n'est pas l'unique raison : ce film est bourré de références. Pas seulement de références filmiques, littéraires ou culturelles, mais aussi de jeux vidéo. Il faudrait plusieurs visionnages pour arriver à toutes les repérer. Je dois avouer que pléthore de ces références me sont largement passées au-dessus, n'étant pas une gameuse, mais j'ai quand même réussi à en capter quelques-unes. Ce n'est donc pas seulement un film pour les gameurs.


Le scénario est bien ficelé, cohérent et même crédible. Il est original dans le sens où il met en avant le point de vue des PNJ, des Personnages Non-Joueur (Non Player Character, NPC en anglais), ces personnages secondaires présents dans les jeux vidéo qui sont généralement là pour agrémenter l'environnement des jeux ou qui sont juste bons à se faire "zigouiller" par le joueur. Alors que le cinéma s'amuse régulièrement à adapter les aventures des personnages principaux de ces jeux (Lara Croft, Assassin's Creed, …), pour une fois le film s'attache à nous montrer ce que pourrait être la "vie" de ces personnages de second ordre. Un zoom sur un aspect du jeux vidéo que les gamers eux-mêmes ne remarquent plus à force de jouer.

Le scénario est également intéressant pour les questions qu'il pose : le temps que les êtres humains passent en ligne à jouer, l'ampleur que peut prendre tout événement lié à ces jeux, notamment à cause des réseaux sociaux, mais aussi et surtout un vrai questionnement sur l'Intelligence Artificielle (IA) en toile de fond avec une un parti pris par le film de donner une morale réconfortante pour le coup : l'IA reste un code, un code écrit par un humain. L'IA est donc, et sera, ce que les humains en feront. Le film apporte donc une nouvelle pièce au débat sur l'IA.


Le scénario fonctionne également car il est porté par une distribution qui en a compris la difficulté et a relevé le défi. En effet, ces personnages secondaires des jeux vidéo ne sont pas aussi évolué que les personnages principaux : ils ont des interactions et des possibilités limitées. Comment, alors, jouer ces personnages ? En grossissant le trait !

Grossir le trait oui, mais pas trop et c'est là la prouesse !

Ryan REYNOLDS est un habitué des rôles burlesques et décalés. Ses rôles dans Deadpool, Hitman & Bodyguard en sont de bons exemples. Mais il est également capable de jouer des personnages plus profonds comme dans La femme au Tableau. On retrouve toute sa palette d'émotions dans Free Guy. Il joue tellement bien son rôle que, comme les vrais humains du film, on finit par s'attacher au personnage, on entre en empathie avec lui, on l'encourage, on sursaute pour lui… alors que ce n'est qu'un personnage secondaire de jeux vidéo dans un film !!

Le reste de la distribution fait également honneur au scénario : leur jeu est juste, ni trop ni trop peu dans le dosage du burlesque et du décalé. Même les guests-stars sont au niveau : je pense notamment à la prestation de Channing TATUM dont la performance et l'auto-dérision sont à hurler de rire ! Également celle de Taika WAITITI, absolument parfait dans le rôle du patron/geek/despote/incompétent/pas aussi malin qu'il le pense.


La technique est à la hauteur du film. Les plans sont bien faits et la vitesse et les angles de prises de vue garantissent le gag : le héros marche dans Free City, au milieu des voitures en feu, canardées par des hélicoptères, et des autres PNJ massacrés au choix à l'arme à feu, à l'arme blanche ou encore à la grenade !

Le décalage est tellement gros et tellement bien fait que le rire vient spontanément. Les scènes de combats sont filmées à vitesse raisonnable pour que le spectateur y voit quelque chose et les ralentis servent aussi le comique de situation.


Enfin, que dire de la bande originale … un pur régal ! Toujours dans le registre du décalé, la bande originale est en réalité un personnage à part entière du film. Le héros rencontre la fille de ses rêves sur Fantasy de Mariah CAREY, qui devient le jingle récurent des scènes où ils se retrouvent. La voix de Miley CYRUS entonne le refrain de Wreking Ball lorsque Guy s'élance pour se jeter sur une boule de démolition… Même la musique joue la partition du comique décalé et colle à la perfection au film.


Ce que je pensais être un petit film "vide-tête" est en réalité bien plus que cela. Il me rappelle même un coup de cœur pour le Maître, Steven SPEILBERG, et son Ready Player One, dont les thèmes sont similaires : la vie des avatars dans l'Oasis (jeu de réalité augmenté), celle de leurs créateurs dans la vraie vie (les joueurs), leurs missions, interactions et interconnexions. Alors même si Free Guy n'atteint pas tout à fait le même niveau, il en est vraiment très proche !


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