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  • Photo du rédacteurÉmilie REDONDO

EIFFEL

Année de sortie : 2021

Durée : 1h49

Genre : Historique, Drame

Réalisé par : Martin BOURBOULON

Casting : Romain DURIS, Emma MACKEY, Pierre DELADONCHAMPS, Alexandre STEIGER


Synopsis : Gustave Eiffel vient d'être récompensé pour sa collaboration à l'édification de la Statut de la Liberté et souhaite se consacrer uniquement au projet du métropolitain de Paris. Mais ses proches, tout comme les représentants de l’État, le harcèlent pour qu'il s'intéresse à l'exposition Universelle de 1889. C'est parce qu'il rencontre par hasard son grand amour de jeunesse, qui va enflammer à nouveau son cœur et alimenter son ambition, qu'Eiffel va changer à tout jamais le visage de Paris.


Bref : Un ingénieur rencontre son chef-d’œuvre. L'histoire est attrayante, mais le film, en demi-teinte, n'est vraiment porté que par les excellentes performances de ses acteurs.


Eiffel raconte les origines du monument le plus célèbre de France, voire du monde : la Tour Eiffel. Que ce soit les obstacles techniques rencontrés par son ingénieur, les implications politiques, la mauvaise presse et le très mauvais accueil du public face au projet, le film retrace le parcours du combattant qu'a été la construction de ce qui est devenu le symbole de tout un pays.


Le scénario balance entre deux fils rouges : d'un côté la construction du monstre de métal et, de l'autre, les retrouvailles amoureuses de son ingénieur. Le film est intéressant sur le premier fil rouge, en ce qu'il montre les étapes de la naissance du monument : de son créateur qui ne voulait pas le faire, lui que l'on a ensuite honni pour vouloir le faire, mais que l'on a, enfin, ovationné pour l'avoir fait. L'autre fil rouge est constitué par la relation tumultueuse entre Gustave Eiffel et son amour de jeunesse, qu'il revoit 20 ans après l'avoir perdu. Cependant, les interactions entre ces deux fils rouges manquent de fluidité et le fond de l'histoire se perd au milieu.


La technique du film, quant à elle, est assez scolaire et manque de relief. L'utilisation du floutage, très utilisée dans certaines scènes, se fait au détriment de l'arrière-plan, ce qui fait que l'on manque quelques magnifiques décors du Paris de la fin du XIXᵉ siècle.

Ces derniers nous ramènent, par ailleurs, sans problème au Paris de cette époque. Les rues de Paris, les ateliers de l'entreprise de Gustave Eiffel, le site de la construction, tous les lieux de tournage sont très précis dans leur rendu. Un rendu qui est, en plus, mis en valeur par les effets spéciaux très bien réalisés.

Le réalisateur nous offre malgré tout, à quelques occasions, de belles prises de vue tournées sur le monument en plein couché de soleil, très bien réalisées et très poétiques.

La mise en scène contrebalance d'ailleurs un peu la technique : on sent que le réalisateur a laissé une large marge de manœuvre à ses acteurs.


Car, le vrai point fort du film, qui aurait tendance à nous faire passer outre la faiblesse du scénario et de la technique, c'est le jeu captivant de ses acteurs. Le triangle amoureux est parfaitement interprété.

Romain DURIS se glisse avec une facilité déconcertante dans ce rôle qui lui va comme un gant, tout comme la barbe d'ailleurs. Il donne littéralement vie à l'image que l'on peut avoir de l'ingénieur, un travailleur acharné, à la vision inégalée et dont la détermination restera inflexible.

De son côté, Emma MACKEY offre une prestation intense. Malgré sa jeunesse, elle a su capter et traduire dans son jeu la psychologie de cette femme écartelée entre ses amours, son devoir et les risques qu'elle prend, mais aussi ceux qu'elle fait courir à ceux qu'elle aime. Le plus ébouriffant est la véritable alchimie qui émane des deux acteurs jouant les anciens amants : elle est palpable et crève l'écran.

Pierre DELADONCHAMPS, troisième pointe du triangle, est très juste dans son rôle, tout en retenue et dignité. Il y a également mis une subtile pointe de machiavélisme, ce qui rend son personnage moins lisse.


Il faut également souligner les costumes : la grande qualité de la confection des costumes des hommes autant que des magnifiques robes des femmes est perceptible à l'image. Leurs designs reflètent parfaitement l'époque du film et étoffent la vision que l'on a de ces personnages, ce qui a permis aux acteurs d'embrasser leurs rôles avec plus de facilité.


Au final : un film assez inégal, mais sauvé par l'interprétation de son trio d'acteurs qui portent la grande Histoire autant que la petite avec force et émotions.

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