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BLANCHE NEIGE (2025)

  • Photo du rédacteur: Émilie REDONDO
    Émilie REDONDO
  • 26 mars
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 27 mars

Année de sortie : 2025

Durée : 1h49

Genre : Comédie musical, fantastique, aventure, drame

Réalisé par : Marc WEBB

Casting : Rachel ZEGLER, Gal GADOT, Andrew BURNAP, Ansu KABIA, Emilia FAUCHER, Goerge APPLEBY

 

Synopsis officiel : "Blanche-Neige" des studios Disney est une nouvelle version du classique de 1937 en prises de vues réelles. Avec Rachel Zegler dans le rôle principal et Gal Gadot dans celui de sa belle-mère, la Méchante Reine. Cette aventure magique retourne aux sources du conte intemporel avec les adorables Timide, Prof, Simplet, Grincheux, Joyeux, Dormeur et Atchoum.

 

Synopsis : Un Roi et une Reine règnent sur un royaume en paix, où le peuple vit heureux. Ils élèvent leur petite fille, Blanche Neige, princesse aimée et aimante, mais la Reine meurt suite à une grave maladie. Peu de temps après, le Roi tombe sous le charme d'une femme magnifique, dotée de pouvoirs extraordinaires, et l'épouse. La nouvelle Reine prendra le pouvoir, le Roi ayant disparu lors de combats dans le sud. Le royaume s'enfonce alors dans la détresse et le désespoir. Que va devenir la Princesse, captive du château et réduite à un état de servitude, oubliée de tout son peuple ?

 

Bref : ce film n'atteint clairement pas le niveau d'exigence et d'excellence auquel le studio DISNEY a habitué ses spectateurs. Il reste très en dessous de ce que l'on pouvait attendre. Un raté, ni plus ni moins.

 

Le synopsis officiel (cf. supra) et le dossier de presse annoncent que le dernier opus des studios DISNEY, Blanche Neige, est un "live action", soit un film en prises de vue réelles, du premier et grand classique de ses dessins animés, Blanche Neige et les sept nains (1937).

 

Dès le début du projet, les polémiques sont nées. Près de dix ans après, et même après sa sortie, le film continue de défrayer la chronique : mauvais casting, absence d'utilisation d'acteurs de petite taille pour jouer les nains, pas de prince pour sauver la princesse, etc. Ces critiques reposent sur le présupposé que ce film est un vraiment un "live action".

 

Or, contrairement à ce qu'affirme DISNEY, ce n'est objectivement pas le cas. Il n'en respecte tout simplement pas les critères : l'histoire, les personnages et les prises de vues (entre autres) ne correspondent pas intégralement à l'original. Peut-être aurait-il fallu insérer un encart au début de la projection précisant que toute ressemblance avec une œuvre ou des personnages déjà existant n'est pas entièrement fortuite.

 

Ceci dit, une fois la part des choses faite et cet aspect éclairci, il ne reste plus qu'à appréhender ce film comme n'importe quel autre. Ce dernier évoque plus un remake, soit une nouvelle adaptation d'une histoire ou d'une œuvre audiovisuelle précédemment créée, comme l'ont été dans ce cas Blanche Neige et le Chasseur (Rupert SANDERS_2012) et Blanche Neige (Tarsem SINGH_2012).

 

Il ne fait aucun doute que les scénaristes ont voulu moderniser l'histoire : faire passer la version animée de 1937 dans une machine temporelle pour l'adapter aux valeurs et tendances sociétales des années 2020. Cependant, ils n'ont absolument pas mesuré les nombreuses contraintes et incohérences que cela pouvait générer. Car le personnage et l'histoire originels de Blanche Neige et les sept nains, témoins et représentants de leur temps, deviennent inévitablement anachroniques et décalés lorsqu'ils sont sortis de leur espace-temps et de leur cadre.

 

Comment faire alors ? Remodeler la psychologie de son héroïne (devenu une ingrate, donneuse de leçon), changer ses acolytes, modifier les interactions et les objectifs de certains protagonistes, réécrire des pans entiers de l'histoire (plus de la moitié), tout en conservant des points de repères comme la méchante.

 

Cela paraît alléchant, mais problème : aucun des paramètres ne s'emboitent. Au-delà des trop nombreux faux raccords, l'histoire a totalement perdu sa consistance, sa cohérence et sa profondeur. Il n'en subsiste qu'une lecture superficielle. Les scénaristes ont quitté la structure complexe du conte, ils se sont détachés du "voyage du héros" (concept de monomythe de Joseph CAMPBELL) et ont même transformé la morale de l'histoire (la vanité est un vilain défaut).

 

Ce qui transparait dans une vision globale, c'est que les scènes ont l'air d'être accolées les unes aux autres, sans lien. Les numéros musicaux, aux chorégraphies élémentaires, figurent des moments parfois gênants du film, tant les musiques manquent d'harmonie et les paroles sont insipides, tout comme l'est aussi le décalage entre les émotions affichées par les acteurs et celles qu'ils devraient dépeindre.

 

Ces derniers surjouent la plupart du temps, perdus face à leurs personnages qu'ils ne comprennent pas (et qu'ils rejettent comme pour Rachel ZEGLER). Mention spéciale pour Gal GADOT, dont le jeu inepte, frôlant souvent le ridicule, ne ferait même pas peur au pire des froussards (n'est pas Charlize THERON qui veut). Le pire est que, de son propre aveu, cela est fait exprès.

 

D'ailleurs Blanche Neige n'est plus totalement Blanche Neige : elle est à la fois Cendrillon, la Belle au bois dormant, le petit Chaperon Rouge, Alice au pays des merveilles, tant les scénaristes y ont inclus des références à d'autres contes, ou comment chercher des branches auxquelles se raccrocher.

 

Le manque de conviction de la distribution pourrait s'expliquer aussi par les décors en carton-pâte de mauvaise facture, par les costumes sans relief ni originalité ou encore par les dialogues d'une grande pauvreté et débités mécaniquement. Le plus surprenant est la médiocrité des effets spéciaux (en particulier pour les nains qui ne sont pas des nains tout en étant nains). Plus que décevant de la part du studio, reconnu pour son exigence et son expérience en la matière.

 

À la fin du visionnage, une question se pose : pourquoi ? Les deux remakes précités avaient l'avantage de conserver les fondamentaux et d'imaginer des événements alternatifs crédibles qui, tout en respectant l'œuvre initiale, apportaient une vision différente de l'histoire, offrant aux personnages plus de profondeur. Ici, c'est l'inverse. L'œuvre originale semble avoir été vidée de toute substance, jusqu'à ce que l'on se demande s'il s'agit même d'un remake.

 

Cela ne semble pourtant pas remettre en question la vague sur laquelle surfe DISNEY, cette volonté d'adapter ses œuvres animées en prises de vues réelles avec plus (Le roi Lion, La belle et la Bête) ou moins (Aladdin, La petite sirène) de succès. Le prochain à passer sur le grill : Lilo & Stitch (sortie prévue le 21 mai 2025). On tremble déjà !

 

Au final : Quand on touche à un chef-d'œuvre, il vaut mieux savoir ce que l'on fait, être préparé et faire les choses bien pour ne pas se louper. Raté ! Ce film restera dans les mémoires comme un sacrilège, ou deviendra culte et kitch comme les plus gros ratages cinématographiques peuvent parfois le devenir.

 
 
 

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