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BEETLEJUICE BEETLEJUICE

  • Photo du rédacteur: Émilie REDONDO
    Émilie REDONDO
  • 17 sept. 2024
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 23 sept. 2024

Année de sortie : 2024

Durée : 1h44

Genre : Comédie

Réalisé par : Tim BURTON

Casting : Michael KEATON, Winona RYDER, Catherine O'HARA, Jenna ORTEGA, Justin THEROUX, Monica BELLUCCI, Danny DEVITO, Willem DAFOE, Arthur CONTI, Burn GORMA

 

Synopsis : Les membres de la famille Deetz reviennent dans leur maison de Winter River, après une terrible tragédie, alors que Lydia est toujours hantée par le souvenir de Beetlejuice. Sa vie est chamboulée lorsque sa fille, adolescente rebelle, Astrid, ouvre un portail vers l’Au-delà. Tandis qu'elles plongent dans le chaos entre les deux mondes, tôt ou tard quelqu’un finira bien par prononcer le nom de Beetlejuice trois fois, permettant à ce démon farceur de revenir semer un peu plus de pagaille…

 

Bref : Un retour très attendu à la hauteur des espérances !

 

De tous les films que vous avez visionnés, il y a forcément certaines histoires qui vous ont touchées et certains personnages qui vous ont marqués. La filmographie de Tim BURTON, en regorge.

 

Son univers est majoritairement obscur, où les ombres semblent avoir plus d'importance que la lumière. La mort, les morts, les morts-vivants, l'au-delà (Les Noces Funèbres, Dark Shadow, Frankenweenie, Beetlejuice), les créatures étranges (L'étrange Noël de Mr Jack, Edward aux mains d'argent, Mars Attacks !, La Planète des singes), les êtres torturés (Vincent, Batman, Charlie et la Chocolaterie, Sweeney Todd, Ed Wood), tous ses films sont marqués par l'occulte, le macabre et le tragique.

 

Même dans ses adaptations de grands classiques, Tim BURTON imprime sa patte dramatique unique (Alice au pays des merveilles, Dumbo). Pour autant, à bien y regarder, son univers n'est pas que noirceur, car les ombres n'existeraient pas sans la lumière. Toutes ses histoires sont parsemées d'une lumière simple et délicate, à la mesure de son talent pour l'utilisation des contrastes à l'image.

 

Même s'il reste ici dans sa zone de confort, ce que l'on peut qualifier d'horreur glauque, mais fun, Tim BURTON, loin d'avoir fini d'explorer les tréfonds et les recoins de son univers, revient à ses premières amours. Peut-être un hommage à l'un de ses personnages les plus emblématiques qui, de surcroît, a lancé sa carrière. Démon, souvent facétieux, parfois sournois, volontairement comique involontaire, Beetlejuice représente toutes les incarnations des créatures chères au réalisateur et à l'univers qu'il a créé et développé tout au long de ses réalisations.

 

En cela, il prend un risque, celui de tomber dans la redite et l'auto-plagiat (comme Luc BESSON avec son Anna copie presque conforme de son propre Nikkita). Heureusement pour le spectateur, on parle de Monsieur Tim BURTON. Pourtant, avec cette suite, on prend quasiment les mêmes et on recommence.

 

C'est là toute l'expression du génie qui connaît et maîtrise parfaitement son univers : avoir la capacité de faire du neuf avec du vieux, sans que cela ait l'air obsolète, dépassé ou réchauffé. Que les "jeunes" se rassurent : pas besoin d'avoir vu le premier film pour apprécier et entrer dans l'univers du deuxième. Tous les codes et la grille de lecture y sont distillés subtilement.

 

Les fans de la première heure ne seront pas non plus perdus. De nombreuses références au premier film parsèment cet opus, ce qui permet de raccrocher les wagons. On retrouve dès la scène d'ouverture la musique originale composée par Danny ELFMAN et la bande originale (dont l'excellent Banana boat Day O) qui permet d'identifier immédiatement le film et le personnage.

 

Cette scène recèle d'ailleurs toute l'étendue du talent technique du réalisateur : le passage des prises de vue réelles à celles de la maquette est impressionnant. D'autres scènes du film, spécialement celles de suspens, rappellent furieusement les techniques du grand maître du genre : Alfred HITCHCOCK.

 

Les personnages principaux rempilent dans leurs costumes si reconnaissables : Michael KEATON enfile à nouveau celui de Beetlejuice, Winona RYDER celui de Lydia Deetz et l'inimitable et irremplaçable Catherine O'HARA celui de Delia Deetz (bien qu'elle ne fût pas le premier choix du réalisateur à l'origine, il y a 36 ans).

 

Une histoire aux thématiques universelles et intemporelles, des décors caractéristiques de l'univers BURTON (le dallage noir et blanc de l'Au-delà), les effets spéciaux analogiques (pâte à modeler, maquillage en latex, filins…) voulu par le réalisateur et les acteurs, vous retrouverez tout ce qui a fait du premier film Beetlejuice un classique et un succès.

 

Beetlejuice Beetlejuice, entre pourtant de plain-pied dans le XXIᵉ siècle : arrangements musicaux, costumes griffés décennie 2020, véhicule électrique, dialogues. Même les comiques de situations, au timing impeccable, tiennent compte du passage du temps, Beetlejuice étant toujours aussi sexiste, mais de façon plus politiquement correcte.

 

De nouveaux personnages, et leurs interprètes, aussi décalés qu'excentriques, viennent étoffer l'équipe du film, apportant au passage un sang neuf (mais aussi vieux !) autour du réalisateur, connu pour intégrer avec parcimonie de nouvelles collaborations.

 

Avec le passage de flambeau de l'ancienne muse à la nouvelle (Jenna ORTEGA, vue dans la série Mercredi réalisée et produite par Tim BURTON) et une exploration plus profonde de l'au-delà et de ses méandres, ce deuxième opus a su s'adapter et se moderniser sans pour autant perdre de son essence, y compris les quelques faux raccords qui restent anecdotiques.

 

Les admirateurs de l'œuvre du réalisateur ne manqueront certainement pas de remarquer les nombreuses références à ces autres œuvres, dont il s'est amusé, comme à son habitude et pour notre plus grand plaisir, à distiller tout au long du film. Pour les autres : ouvrez l'œil !

 

Au final : Beaucoup d'attentes largement comblées, des prises de risques récompensées. Pour une suite, le pari est relevé. Un excellent film, enthousiasmant et drôle ! IN-RA-TABLE !

 
 
 

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